Pour nous orienter dans le monde, notre cerveau crée en permanence des représentations mentales. Cette activité ne s’arrête jamais, et crée une représentation de Soi et du monde. Le fonctionnement normal du corps n’en donne qu’une perception réduite, parce que tout cela est grandement automatisé. Alors, ces représentations, dont nous ne sommes pas conscients, peuvent nous embarquer là où on ne voudrait pas. Ce sont les mayas : les voilent qui viennent s’installer devant nos yeux au cours de notre existence, et qui nous empêchent d’être clair, d’avancer avec intelligence et sagesse.
Pratiquer la méditation enlève ces voiles. Méditer commence par un contrôle volontaire transitoire dans les actions, les attitudes, la posture, et la focalisation sur son propre corps. Par les Neurosciences, nous savons que la neuroplasticité caractérise l’être humain : toute pratique régulière s’accompagne de transformations neuronales durables. Et ainsi, par la pratique, il est possible d’instaurer de nouveaux sentiments de Soi et de l’Autre.
Dirigeant nos perceptions vers un corps physique que nous connaissons bien, nous faisons naître un sentiment de « présence corporelle et temporelle », de Soi perçu dans l’espace-temps. Focaliser sur notre corps et notre respiration recentre notre esprit sur le présent physique, concret, et à partir de là, il possible de libérer corps et esprit, en projetant notre attention sur ces parties du corps par la respiration.